Interviews
Interview de Télé Star en 2001
TELE STAR : Vous venez d'entamer votre quatrième année au service des Urgences. Vous supportez le rythme ?
ALEX KINGSTON
: C'est vrai que depuis le départ de Julianna (Margulies) au printemps
dernier, mes interventions sont devenues plus fréquentes et plus longues.
Mon personnage d'Elisabeth Corday a pris de l'envergure et je dois vous avouer
que ce n'est pas pour me déplaire ! Alors vous voyez, tout va bien.
J'ai même signé un contrat pour quatre années supplémentaires
et je compte bien l'honorer jusqu'au bout. La seule chose qui me chagrine
un peu, c'est qu'aujourd'hui, je fais partie avec Laura Innes (le docteur
Kerry Weaver, ndlr) des doyennes de la série !
TÉLÉ STAR : C'est Mark Greene qui tombe aujourd'hui sous votre charme. Pourtant entre le docteur Benton et Elisabeth tout semblait aller pour le mieux. Que s'est-il donc passé ?
ALEX KINGSTON :: C'est Eric La Salle (le comédien noir de la série) qui a eu envie de mettre un terme à l'histoire d'amour entre le docteur Benton et Elisabeth. Il a été influencé par la réaction des médias et d'une partie de la communauté noire qui ne comprenaient pas pourquoi son personnage semblait réussir avec une femme blanche ce qu'il n?avait jamais été capable de vivre avec une Noire. Je respecte sa décision même si je regrette la fin de cette love story entre nos personnages. Quand on sait que le racisme est un sentiment toujours présent dans la mentalité américaine, je trouve que le couple que nous formions reflétait une image très positive.
TÉLÉ STAR : Cette année est pour vous merveilleuse : vous donnerez naissance, au mois de mars 2001, à votre premier enfant...
ALEX
KINGSTON : Oui, maintenant, je ne peux plus le cacher ! Jusqu'à
trois mois, je n'ai rien dit à personne. J'ai pourtant eu du mal à
garder cette nouvelle secrète : j'étais tout le temps malade
! Aujourd'hui, tout va bien et je suis en forme. La venue de cet enfant est
pour moi ? et à mon âge !
(37 ans) ? presque inespérée.
TÉLÉ STAR : Pourquoi ?
ALEX KINGSTON : Pendant longtemps mes efforts pour devenir mère ont été infructueux. En effet, je voulais cet enfant depuis des années. Cela a été très difficile à vivre, car je n'imaginais pas ma vie sans enfant. Ces années à espérer ont été une épreuve douloureuse.
TÉLÉ STAR : Comment avez-vous fait pour connaître ce bonheur que la nature vous refusait ?
ALEX KINGSTON : Nous nous avons finalement eu recours à la médecine. J'ai donc subi une insémination artificielle. Ce ne fut ni une décision facile à prendre, ni une étape facile à vivre, tant moralement que physiquement. Cela a été un processus long et douloureux. Mais le résultat vaut la peine d'être vécu. Sentir ce bébé dans mon ventre fait aujourd'hui de moi la plus heureuse des femmes. Je peux le dire aujourd'hui, cet enfant est le résultat d'un long combat.
TÉLÉ STAR : Et quelle fut votre réaction lorsque vous avez appris que vous étiez enfin enceinte ?
ALEX KINGSTON : J'ai pleuré comme une Madeleine ! Mon mari m'a réconfortée en me serrant longuement dans ses bras. Nous attendions ce moment depuis tellement longtemps...
TÉLÉ STAR : Connaissez-vous déjà le sexe de l'enfant ?
ALEX KINGSTON : Oui, j'attends une petite fille. Mais nous n'avons pas encore choisi un prénom. Plusieurs nous trottent dans la tête. Nous allons attendre la naissance pour nous décider.
TÉLÉ STAR : L'heureux papa, Florian Heartel, est un journaliste que vous avez épousé le 29 décembre 1998. Pouvez-nous parler de ce mariage ?
ALEX KINGSTON : Nous n'étions que tous les deux ! Nous nous trouvions en vacances à Santa Fe lorsque nous avons décidé de nous marier. Nous avons appelé nos parents quelques minutes avant de passer devant le maire. Ils étaient ravis. Réunir nos deux familles à Los Angeles pour une cérémonie digne de ce nom aurait été à la fois complique et coûteux puisque la mienne vit en Angleterre et celle de Florian en Allemagne.
TÉLÉ STAR : Ca n'est pas banal qu'une actrice se marie à un journaliste. D'ordinaire, elle les fuit plutôt !
ALEX KINGSTON : Quand je pense à notre couple, je vois un homme et une femme qui s'aiment. Pas une actrice et un journaliste. La force de notre amour tient à notre extraordinaire complicité. Nous rions, parlons beaucoup ensemble et prenons toutes nos décisions à deux. Nous sommes toujours a l'écoute l'un de l'autre. Et puis Florian a mis, pour moi, son métier entre parenthèses. Il a résilié le contrat qui le liait avec une maison d'édition. Dorénavant il est journaliste indépendant. Il a fait cela pour me mettre a l'aise, moi, mais aussi tous mes partenaires de la série. Cette attitude n'a fait que renforcer l'amour que j'ai pour lui.
TÉLÉ
STAR : Vous enceinte, on imagine que dans "Urgences",
le docteur Corday va elle aussi
afficher sa grossesse....
ALEX KINGSTON : Producteurs et scénaristes en discutent actuellement. Ma partenaire Ming-Na (elle incarne le Dr Jing-Mei Chen, ndlr) affichant déjà ses rondeurs de future maman à l'écran, ils hésitent à montrer deux femmes enceintes en même temps. Moi, j'aimerais bien montrer mon ventre rond dans la série ! Si ce n'est pas possible, je pourrai toujours le camoufler sous ma blouse !
TÉLÉ STAR : Vous qui allez bientôt donner naissance à une fille, vous souvenez-vous de la fillette que vous étiez ?
ALEX
KINGSTON : Je vivais dans mon propre univers. Je jouais avec mes poupées
et donnais
pas mal d'ordres a tous mes petits camarades. Avec le recul, j'ai l'impression
que j'étais un petit monstre mais ma mère m'assure que non !
Je vous rassure, en tout cas, j'ai beaucoup changé depuis !
TÉLÉ STAR : Et de quelle façon souhaitez-vous élever votre enfant ?
ALEX KINGSTON : Tout dépendra de sa personnalité. Il n'y a rien de plus ridicule que de se fixer à l'avance des règles de conduite. Une seule certitude : cette enfant sera comblée d'amour.
Interview de "Séries TV Mag"
Vous étiez déjà une actrice très connue en Angleterre avant de jouer dans Urgences. Que pense le public anglais de votre participation à la série ?
Alex Kingston
: En Angleterre, les gens me laissent tranquille. C'est la presse et les paparazzi
qui constituent le problème. Ils sont très agressifs. Mais sinon
les anglais n'ont pas pour habitude de vous aborder, ils restent à
distance et vous montrent du doigt en chuchotant. On a parfois l'impression
d'avoir un bouton sur le nez ou d'avoir renversé quelque chose sur
son chemisier. Aux Etats-Unis, quand quelqu'un vous reconnaît, il s'approche
de vous et vous dit : " Vous faites du bon boulot sur Urgences "
ou " On adore votre série ", puis il s'en va et vous laisse
tranquille. C'est très sympa.